Ce qu'ils en disent
EMILIE JAFRATE
EXIT LE CÔTÉ VENTE, la boutique EDF installée au centre-ville de Mulhouse s'est transformée, il y a quelques semaines, en galerie éphémère. Toute son équipe a d'ailleurs joué ce jeu de transformation. Philippe Haumesser, Vito Cecere et Anthony Vest ont été les trois artistes exposés. « Nous avions envie de montrer qu'une boutique peut être autre chose qu'un espace de vente », souligne d'emblée Marielle Selig, chargée de communication. Trois artistes mulhousiens avaient été retenus. Il s'agit du photographe et portraitiste Philippe Haumesser, du peintre et sculpteur Vito Cecere et du peintre et dessinateur Anthony Vest. Chacun a laissé sa patte dans un espace bien défini. Trois artistes, trois personnalités, trois expressions artistiques très différentes les unes des autres.
Une aventure en équipe
Le photographe Philippe Haumesser, lui, a donné le ton d'entrée avec un panneau "Installation sous tension, danger de vivre". À la base de cette installation, la phrase du poète mystique persan, Djalâl ad-Dîn Rûmî, qui dit : « La danse de l'amour est un duo en clair-obscur ». Tout son travail tourne autour de danseurs sur scène. « Le souci, c'est que la photo est figée, et le mouvement, par définition, bouge », glisse le photographe. Pour arriver à photographier le mouvement, il a choisi de superposer huit images. [...] »
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Avec les réalisations de Philippe Haumesser, on est loin de la traditionnelle photo cadrée, accrochée au mur. L’univers du photographe qui expose dans cette enseigne est tout autre, ses créations tournent autour d’empilement de cubes d’où jaillissent ses images, du coup, ses portraits sont tridimensionnels, Un empilement, un agencement qui présente la photo autrement. « Je ne fais pas les choses comme les autres, les traditionnels reportages photos ce n’est pas tellement ma tasse de thé », avoue Philippe.
Il est vrai que par-delà « ses hyperportraits », le photographe a sa propre manière de voir les choses.
Une autre facette de son savoir-faire est de capter le développement du mouvement, une succession de prises de vue volées à des moments bien particuliers et montées l’une après l’autre sur des supports transparents font que ses photos s’animent. Vue sous cet angle, la dextérité des danseurs et autres musiciens devient palpable.
Originaire de Soultz, Philippe Haumesser a installé son studio photo à Mulhouse « après une première vie d’ingénieur Art & métier, j’ai donné la priorité à la partie artistique de ma personnalité » conclut-il.»
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